Jean Chatard travaille la ronce et confectionne des paillasses à pain et des anciens objets utilitaires qui donnent aux intérieurs citadins une touche agréable et chaude.
Un savoir-faire traditionnel
La ronce sert encore à quelque chose : la confection de vannerie à montant spiralé d'un seul tenant, constituée d'un faisceau de tiges de paille qui s'enroule sur lui-même maintenu par des éclisses de ronce.
Les ronces, Jean Chatard va les chercher lui-même dedans les haies ou les broussailles, cela entre mi-octobre et fin mars, lorsque la sève est descendue.
Il ramène de véritables bottes de 40 à 50 tiges de ronce qu'il travaille dans la quinzaine qui suit. Muni de gants et d'un couteau, il les prive de leurs épines, il les fend en deux et chaque moitié en deux, puis en cinq en les débarrassant de la moëlle pour obtenir de longues lanières flexibles et souples. Il prend alors quelques tiges de paille de seigle et commence son travail de couturière. Il glisse la lanière de ronce à l'intérieur du faisceau de paille avec une alêne et se met à coudre à la main. La lanière s'enroule avec précision. Il ajuste les cercles concentriques qui formeront bientôt une paillasse à pain ou un autre objet de son inspiration.